Quand l’esprit et le corps sont séparés, la spiritualité du corps devient un phénomène intellectuel et le corps déspiritualisé perd toute sa vitalité…

La spiritualité du corps
Définir la santé comme l’absence de maladie est une vue négative. Le corps doit intégrer le mouvement, la sensation, le sentiment, la pensée et l’émotion dans des actions gracieuses.
Il nous faut accepter que la santé soit liée à la spiritualité et si nous perdons notre santé mentale nous perdons notre sentiment d’être en relation avec le monde.
Sur le plan individuel, je peux le décrire comme un sentiment d’isolement, de solitude et de vide qui peut aboutir à la dépression.
La santé mentale se reflète dans la vitalité du corps, qui peut être observé dans la brillance des yeux, la couleur de la peau, la spontanéité de l’expression et la grâce des mouvements.
Les yeux sont le miroir de l’âme et nous pouvons y voir la vie de l’esprit. Quand cet esprit est absent comme dans la schizophrénie, les yeux sont vides.
Dans l’état de dépression les yeux sont tristes. Dans le cas de la personnalité limite les yeux sont ternes.
Nos yeux sont importants dans la communication et les personnes aux yeux brillants ont tendance à établir un regard direct qui ne souffre d’aucune ambiguïté.
C’est donc important de comprendre que le corps est le reflet de notre âme.
L’oriental voit la spiritualité comme un phénomène corporel et l’occidental la voit principalement comme une fonction de l’esprit.
De toute évidence, il n’y pas de séparation entre le corps, le mental et l’âme, et tout s’imbrique et communique de façon tellement subtile qu’il n’est pas toujours évident même pour un thérapeute expérimenté d’établir le lien de la cause et de l’effet.
Toute tension musculaire chronique dans le corps montre l’existence d’impulsions naturelles inconsciemment bloquées.
Un bon exemple tiré d’Alexandre Lowen est le cas de cet homme dont les muscles étaient si tendus et contractés aux épaules, qu’il ne pouvait pas lever les bras au-dessus de sa tête.
Ce blocage représentait une inhibition de son désir de lever les mains sur ses parents lorsqu’il était en colère . L’analyse démontra qu’il avait refouler sa violence et cette énergie trouva à se loger dans les épaules et les bras.
La spiritualité du corps

Le concept d’énergie par la spiritualité
Le concept d’énergie est inhérent à la grâce corporelle qui se traduit par l’aisance du geste. On ne retrouve pas cette grâce à parler allongé sur un divan ou assis sur une chaise.
De telles conversations sont certes nécessaires et apportent de l’aide, mais les tensions musculaires chroniques doivent être affrontées sur le plan corporel.
Pour comprendre les tensions qui brident et contraignent le corps, il faut en mobiliser l’énergie pour éliminer les tensions.
L‘énergie, est le lien qui pénètre la pensée occidentale autant que la pensée orientale. L’énergie est la force qui se cache derrière l’esprit et qui est en conséquence le fondement de la spiritualité du corps.
Voyons à présent les aspects pratiques du concept d’énergie. Le problème de santé le plus répandu dans notre culture est la dépression.
Une personne cliniquement déprimée peut rester sans bouger au lit n’exprimant aucun désir de prendre part active à la vie. Un sentiment de désespoir est une caractéristique importante de la dépression.
Le concept d’énergie par la spiritualité
Dans d’autres cas la dépression peut se combiner avec l’anxiété ou alterner avec des périodes d’hyperactivité. Quand les humeurs prédominent on parle de maniaco-dépression ou de trouble bipolaire.
Il est alors facile de reconnaître une phase grave de dépression tandis qu’une légère dépression passe souvent inaperçue.
Quelqu’un peut se plaindre de fatigue et attribuer la diminution maniaco-dépression de ses désirs à un autre symptôme de la dépression, à la fatigue.
Mais s’il prend plus de repos et se sent encore fatigué, la diagnostic exact est : dépression.
Un traumatisme qui prédispose une personne à la dépression est la perte d’amour. Un enfant privé de contact affectif avec sa mère ou un substitut de mère peut entrer dans un état de dépression anaclitique et mourir.
Nous avons tous besoin d’une relation d’amour pour maintenir l’excitabilité dans le corps (l’énergie). Même avant la naissance, l’enfant est en étroite relation avec sa mère.
Une fois né l’enfant cherche à reproduire cette relation sur le sein de sa mère. Ces relations sont vitales pour un bébé. En excitant son corps, elles stimulent sa respiration et ses fonctions digestives.
Par exemple la perte d’une relation affective est vécue comme un constriction douloureuse dans la poitrine ou donne l’impression que le cœur se brise.
Tous, exceptés les jeunes enfants peuvent se remettre d’une perte par le processus de deuil qu’implique les pleurs.
Malheureusement les jeunes enfants ayant subi une perte, brise le cœur de l’enfant, et persiste la vie entière sous forme d’une contraction chronique dans la poitrine qui restreint la respiration (oppression).
Cette tension diminue l’apport d’oxygène et amoindri les élans du métabolisme et réduit la production personnelle d’énergie. Un manque de vitalité est toujours la conséquences de sentiments réprimés.
La plupart des enfants ayant souffert d’une perte d’amour croient que cette perte leur incombe : ils ne sont pas dignes d’être aimé.
Le concept d’énergie par la spiritualité
De nombreuses mères instillent cette culpabilité en reprochant à leur enfant d’être trop exigeant, trop vivant, trop désobéissant, trop malheureux, d’être trop tout simplement.
Entendons, qu’il doit se conformer à la demande de sa mère s’il veut obtenir un tant soit peu d’amour.
Alors cette conviction que l’amour se gagne persiste généralement pendant la vie adulte et elle s’y manifeste sous deux formes : la pulsion d’accomplissement et le besoin de succès.
Ceci se caractérise par une pulsion exagérée de prouver sa valeur, doublé d’une colère contenue, qui se manifeste par une constante irritabilité.
L’attitude mise en place est également responsable de fatigue chronique endémique à notre culture.
Confrontés aux tensions de la vie, ils sont persuadés que le seul moyen de survivre est de continuer à se comporter comme par le passé. Le fait de se sentir fatigué fait surgir en eux la peur profonde de ne plus être capable de lutter.
Nombreux sont ceux qui ne peuvent dire : « Je ne peux pas. » lorsqu’ils étaient enfants, on leur a enseigné que là où il y a la volonté, il y a possibilité.
Dire : « je ne peux pas » signifie admettre leur échec, qui est considéré comme la preuve évidente qu’ils ne sont pas dignes d’être aimé.
La spiritualité du corps

Quand le moral ou l’énergie d’une personne est au plus bas, il devient impossible d’acquérir de l’énergie en se relaxant car le relâchement de la tension nécessite de l’énergie.
L’exemple le plus incontestable est celui d’un enfant agité et remuant qui, en dépit de son épuisement, ne peut, ni se calmer ni dormir.
Finalement, en désespoir de cause, ses parents en arrivent à le réprimander en criant ou même à le secouer pour le calmer.
L’enfant réagira en éclatant en sanglot, ce à quoi les parents répondront en le prenant dans leurs bras et en l’apaisant.
Après une bonne crise de larmes, l’enfant s’endormira. Les pleurs ont comme effet d’approfondir sa respiration, ce qui lui apporte l’énergie nécessaire pour se détendre.
Comment évaluez son niveau d’énergie?
Indicateur d’un niveau d’énergie peu élevé:
a) Vous sentez-vous fatigué?
b) Est-il difficile de vous lever le matin? Vous sentez-vous fatigué en vous levant?
c) Sentez-vous que vous êtes tourmenté, harcelé, ou continuellement sous pression?
d) Etes-vous toujours sur la brèche?
e) Eprouvez-vous des difficultés à vous détendre, à rester assis?
f) Vos mouvements sont-ils lents, aisés, ou rapides et précipités?
g) Avez-vous des difficultés à vous endormir?
h) Parfois est ce que vous vous sentez déprimé?
Indicateur d’un niveau d’énergie élevé:
a) Dormez-vous bien, vous réveillant frais et dispos?
b) Et vos yeux, brillent-t-ils?
c) Ressentez-vous du plaisir dans vos activités normales?
d) Attendez-vous impatiemment chaque nouveau jours?
e) Appréciez-vous la tranquillité?
f) Vos mouvements sont-ils gracieux?
La spiritualité du corps

Sentiments et sensations
La spiritualité du corps est la sensation d’être relié à l’univers. La sensation n’est pas simplement une idée ou une croyance ; elle est un processus mental qui fait participer tout le corps.
Elle est la force qui unifie tout le corps et l’esprit qui met en corrélation l’esprit conscient et l’activité corporelle.
Par contre en l’absence de mouvements spontanés du corps, l’esprit peut rester conscient et alerte sans pour autant ressentir quoi que ce soit.
Si vous laissez pendre votre bras le long du corps sans le bouger pendant plusieurs minutes, vous finirez par ne plus le sentir.
D’un autre côté, le corps peut parfaitement être en activité sans qu’il y ait perception de sensation s’il existe un clivage entre l’organe qui perçoit, l’ego, et l’instrument de la perception, le corps.
Perturbation est typique de la personnalité narcissique.
Afin d’ éviter toute confusion, il faut spécifier que toute émotion est un sentiment, mais qu’un sentiment ou une sensation n’est pas forcément une émotion.
L’amour et la colère sont des émotions typiques qui sont appelées sentiments.
Sentiments et sensations
Des sensations comme le froid et le chaud, la douleur et la pression, les goûts et les odeurs sont des sentiments ou des sensations mais pas des émotions.
Le mot émotion implique l’action qui signifie aller vers l’extérieur, et c’est l’action qui la distingue des autres types de sentiments. De plus, les émotions sont vécues comme des réponses du corps en globalité.
Par exemple, une douleur peut être ressentie seulement dans le bas du dos ; mais le sentiment de colère n’est pas localisé ou limité – le corps entier est en colère.
Amour et colère sont des émotions typiques qui sont appelées sentiments.
Des sensations comme le froid et le chaud, la douleur et la pression, les goûts et les odeurs sont sentiments ou des sensations mais pas des émotions.
Les émotions sont l’expression directe de l’esprit. On peut mesurer la force spirituelle de quelqu’un à l’intensité de ses sentiments, à la grandeur, de son esprit et à sa profondeur…
Une personne qui se meut avec sentiments à des mouvements gracieux, parce qu’ils sont la conséquence du flux énergétique qui se répand dans le corps.
Dès lors le sentiment est la clef de la grâce et de la spiritualité du corps.
Un corps dont les muscles sont contractés ont pour effet de restreindre la respiration et amoindri son énergie, de sorte que la vitalité globale de son corps s’en trouve réduite.
Avec pour résultat la répression d’un sentiment qui tend à affaiblir la sensibilité en général. Si la colère est réprimée, l’amour, la tristesse et la peur tendent également à être réduits.
Cela s’explique que certains hommes réussissent plus facilement à exprimer leur colère qu’à pleurer, tandis que c’est le contraire pour nombre de femmes.
La spiritualité du corps
Nos émotions apparaissent sous la forme de paires en opposition comme des pôles, telles que l’amour et la haine, la joie et la tristesse, la colère et la peur.
Prenons cet exemple face à un danger, on peut frapper par colère ou se retenir par peur. Ces deux émotions empruntent les mêmes canaux :
Dans la colère, les ondes d’excitation sont tournées vers l’extérieur, remontant à travers les muscles du dos.
Redressant le dos pour le préparer à une attaque, comme un chien ou un chat, puis se déplaçant vers les bras ou les dents.
En cas de peur le courant d’excitation s’inverse : en imitant une expression de peur, nous pouvons observer que les globes oculaires roulent vers l’intérieur, la tête est rejetée en arrière, contractant le cou, et les épaules se redressent.
Tout le corps ses contracte et se rétracte. La peur a parfois un effet paralysant sur l’esprit. Le corps devient engourdi et la personne ne ressent plus la peur.
L’objectif thérapeutique est de mettre la perosnne en contact avec sa peur en lui faisant sentir les tensions dans son corps.
Sentant la peur, une projection négative que lui inspire son père ou sa mère peut se transposer sur le thérapeute.
Comprendre la colère et l’agressivité de l’enfant?
0L’agressivité d’un enfant est la conséquence directe de son impuissance. Leur colère est souvent la réponse à un manque de moyens ou de pouvoir.
Comprendre et apaiser la colère et l’agressivité
Il ne faut donc pas systématiquement réprouver la colère ou la violence de l’enfant parce que cela peut lui causer des préjudices énormes dans le présent et aussi dans l’avenir, lorsqu’il sera devenu un adulte. Beaucoup de grandes personnes souffrent de cette répression dont ils ont été victimes dans leur enfance. Ils ne parviennent plus à exprimer leur colère qui, restant à l’intérieur, affecte leur équilibre, menace leur santé ou les empêche de s’affirmer. Le comportement passif-agressif est le résultat de la répression des colères.
Plus le milieu dans lequel évolue l’enfant est agressif, plus il y a de chances qu’il le devienne aussi. D’un autre côté l’attitude inverse, qui consiste à laisser faire, produit les mêmes résultats. Interdire à l’enfant de se mettre en colère alors qu’il est le témoin de la colère de ses parents est une erreur. Pour réguler l’agressivité de l’enfant nous pouvons lui montrer qu’il existe d’autres réponses.
Comment réguler les attitudes agressives et violentes de l’enfant ?
Si elle est justifiée (la sœur a cassé son jouet, ses parents l’on accusé à tort, etc.) La réponse la plus adaptée est le dialogue. Il est utile de reconnaître la colère de l’enfant et lui dire : « Tu as raisons d’être en colère », ou tu es en colère, alors va-y exprime ta colère ? Cette attitude permet de désamorcer le processus. La colère approuvée et reconnue perd son intensité.
Si la colère de l’enfant est excessive et violente, la fermeté constitue la réponse la plus adaptée. L’enfant doit comprendre qu’il y a des limites, même si dans ce moment-là le dialogue est inefficace. Si tel enfant se roule par terre parce qu’il refuse de rentrer à la maison et qui face à la bienveillance de sa mère se cramponne à la balançoire. Le seul comportement qui prévaut est la fermeté. Cependant quand on en arrive à ses excès, c’est peut-être que l’autorité des parents est trop aléatoire. Un parent peut être parfois trop rigide et l’autre trop laxiste.
Les enfants soumis à des maltraitances ou à des privations affectives sévères sont fréquemment agressifs et violents avec leur l’entourage. L’absence de gratifications affectives suffisantes, ne peut que donner lieu à une attitude de rejet, d’hostilité, voire de haine à l’égard du monde extérieur. La colère indique que l’enfant ne peut plus imaginer son avenir avec optimisme, à l’extrême, l’enfant peut souffrir d’autisme infantile.
Pour endiguer la colère et l’agressivité le conte peut être un bon médiateur pour gérer un comportement agressif. Il dispense un réconfort moral, surtout quand les paroles rassurantes de l’entourage n’ont plus aucun effet sur la détresse de l’enfant. Le conte permet aux pulsions négatives de se libérées au travers d’images symboliques.
Comprendre et apaiser les conflits
Les causes des conflits
Les désaccords entre enfants et parents, ou adolescent et parents, sont inévitables et les conflits ne sont pas de même nature selon les âges. Les causes de conflits peuvent provenir de :
La différence de perceptions entre les enfants et les adolescents : L’enfant peut avoir peur d’une chose inoffensive et ne pas tenir compte d’un danger réel. Chez les adolescents, c’est plutôt que les désaccords portent sur une conception différente de la vie.
Le mode d’expression : les enfants pleurent ou crient ou se réfugient dans le mutisme.
L’affirmation de soi : L’affirmation de soi passe nécessairement par l’opposition. Le conflit est la cause naturelle de l’individuation. C’est d’ailleurs la valeur positive de l’opposition, qui prouve que l’enfant ou l’adolescent forge sa personnalité.
Comment gérer les conflits?
Il faut toujours expliquer les raisons de l’interdit. Les formules du style « C’est comme ça et pas autrement ! » ou Parce que je l’ai dit… sont à bannir. Si les parents expliquent pourquoi telle ou telle chose n’est pas permise, possible ou acceptable, l’enfant ou l’adolescent l’accepte beaucoup plus facilement.
Apprendre à céder
Par peur de perdre le pouvoir, certains parents persistent dans leur position même quand elle n’a plus raison d’être. En agissant de la sorte, ils attisent le conflit. Les enfants et les adolescents respectent et acceptent d’autant mieux les décisions de leurs parents s’ils sont capables de se remettre en question, lorsque cela apparaît nécessaire ou logique.
Savoir écouter
Les parents doivent savoir écouter les arguments de leur enfant. Ce qui ne veut pas dire qu’ils devront changer d’opinion ou qu’ils reviendront sur leur décision, mais qu’ils auront permis à l’enfant d’exprimer ses sentiments ou ses émotions. L’enfant s’il est entendu, admet mieux, après explications, les décisions parentales.
La négociation
Etablir des nouvelles règles en tenant compte de l’avis et des besoins mutuels de l’autre permet d’apaiser les conflits, en responsabilisant l’enfant. En lui montrant que ses efforts auront des bénéfices de part et d’autres.
Savoir s’excuser
Parce que les parents sont stressés, énervés, ils peuvent s’en prendre à leur enfant qui, en l’occurrence, n’est pas responsable de leur mécontentement. Si l’enfant est réprimandé à tort, il n’a plus de repères et donc plus enclin à désobéir car peu importe comment il se comporte, puisque, au bout du compte, il se fera réprimandé. Il est donc important de reconnaître ses emportements et de s’excuser auprès de l’enfant.
Comprendre la colère et l’agressivité de l’enfant?
Comprendre et apaiser les réactions à la séparation
Les séparations sont inévitables et sont une source importante d’angoisse pour les enfants s’ils ne sont pas dûment préparés. Plus les enfants sont petits, plus les séparations sont éprouvantes. Même un enfant de dix ans peut souffrir d’une séparation s’il est mal préparé et qu’elle s’opère dans des conditions négatives.
Quand les séparations sont mal gérées les réactions typiques sont :
La protestation : l’enfant crie, pleure, hurle, se cramponne à ses parents, agresse ou refuse la personne qui doit le garder.
Le désespoir : l’enfant se replie sur lui-même, il pleure mais sans colère et souvent en silence, il reste dans son coin.
Le détachement : l’enfant accepte les substituts parentaux.
Les réactions d’hostilité au retour des parents
Au départ, l’enfant attend patiemment le retour des parents et se promet quand il est en âge de raisonner d’être gentil et de leur montrer son amour. Mais si l’attente s’éternise trop longtemps, alors l’enfant sent monter en lui l’inquiétude la rage et le désespoir. Il se promet intérieurement de se venger, ou de ne plus leur parler, ou de ne plus les embrasser. Et, quand les parents reviennent, il leur manifeste son hostilité, qui n’est que l’expression de la souffrance qu’il a éprouvée, de sa peur qu’ils ne reviennent jamais, de la perte de confiance qu’il avait en eux.
Exemple: je me souviens avoir été enfermé juste une après-midi dans ma chambre. Ma réaction fut une colère disproportionnée. Je me suis emparé de ce qui semblait être une barre de fer et je me suis mis à marteler le mur dans rage folle. C’est dire que l’impact d’une séparation même de courte durée peut avoir sur l’enfant.
Quand la séparation de vient irréparable
Si la séparation est courte, le bébé souffre de l’absence, mais l’enfant est apaiser si la mère revient rapidement. En revanche si la séparation se prolonge au-delà du seuil de tolérance, elle crée des préjudices sévères, voire irréversibles. Elle provoque notamment une nature angoissée et un manque de confiance dans l’environnement et, par contrecoup, en soi.
Préparer un enfant à la séparation
Pour éviter de faire de la séparation une expérience négative et déstructurante, il convient de respecter certaines règles. C’est alors que la séparation revêt une fonction positive qui permet à l’enfant d’accéder progressivement à l’indépendance et de s’ouvrir au monde. Pour préparer l’enfant à la séparation, il convient de :
Lui en parler à l’avance (même s’il est tout petit, il comprend ce qu’on lui dit)
De lui signifier la durée exacte en utilisant des métaphores ou en illustrant le temps sur un calendrier et sur une horloge.
De ne pas lui faire de fausses promesses. L’enfant vit cela comme une tromperie et il en est profondément meurtri. (Il faut prendre soin de le prévenir par l’intermédiaire de la personne qui le garde.)
De le laisser chez des personnes qu’il connaît ou auquel on l’aura préalablement familiarisé, en informant les habitudes propres à son enfant (il a besoin d’une veilleuse pour s’endormir ou il n’aime pas tel type d’aliment)
Pour une séparation longue, pensez à assurer la sécurité de l’enfant par la continuité de leur présence (une photo des parents, une cassette audio, un vêtement portant l’odeur de sa mère)
De lui préparer des retrouvailles (« Quand je viendrai te chercher, on ira au parc » ou « je t’emmènerai au cinéma »)
Comprendre la colère et l’agressivité de l’enfant?
Comment apaiser les troubles du sommeil
Tous les enfants ont des rythmes de sommeil différent et cela n’indique pas pour autant s’il dort moins ou plus qu’il soit perturbé. Il donc inutile de le gronder ou de l’obliger à dormir, ce qu’il est incapable de faire. En revanche il est possible, même très tôt de lui expliquer qu’il peut rester dans sa chambre à lire ou à regarder des images (pour jouer sans trop faire de bruit). Chaque enfant doit trouver son propre rythme. Par contre les troubles du sommeil sont de toute autre nature. Il s’agit de problèmes systématiques d’endormissement, de peurs ou de réveils nocturnes également systématiques.
Les causes sont toujours liées à des angoisses vécues soit : dans un climat conflictuel à la maison, de difficulté scolaires, d’histoires ou de films effrayants de décès ou d’abandon de la mère. Les parents ayant souffert de troubles du sommeil lorsqu’ils étaient enfants communiquent à leurs enfants leurs propres angoisses.
Pour favoriser le sommeil il faut tenir compte du rythme de l’enfant : du moment où il s’endort le plus facilement, et du nombre d’heures de sommeil dont il a besoin pour être ne forme. Les heures qui précèdent le moment du coucher doivent être à heure fixe parce que l’enfant a besoin de repères fixes. Il faut être disponible pour lui au moment du coucher en lui chantant une berceuse par exemple, lui raconter une histoire, discuter etc. Il faut aussi définir ce que l’enfant à la droit de faire : (lire, laisser la porte ouverte, mettre une veilleuse, etc.) et ce qu’il n’a pas le droit de faire (se relever, venir dans le lit des parents, les appeler sans cesse, etc.)
Quand l’enfant a pris l’habitude de venir dans le lit des parents, l’enfant refuse d’aller se coucher dans son lit. Généralement les parents pensent à recourir à cette situation pour un temps et très vite ils s’aperçoivent que la situation devient inextricable. Le seul moyen de sortir de cette situation infernale repose sur les mêmes bases de préparation au sommeil. Les parents doivent laisser l’’enfant pleurer dans son lit et venir le voir régulièrement pour le rassurer, l’embrasser ou lui faire un câlin. Dans tous les cas, ils doivent refuser que l’enfant sorte de son lit.
Dans les cas les plus sévères la méthode doit respecter une progression. La première nuit c’est le père qui peut dormir dans le lit de l’enfant, la deuxième il peut rester assis à côté de lui, la nuit suivante, il s’installe à côté du lit et les nuits suivantes, il reste de moins en moins longtemps jusqu’à ce que l’enfant accepte de se coucher et de s’endormir seul. Cette une méthode de désensibilisation systématique de thérapie comportementale et elle peut être adaptée selon les besoins spécifiques de l’enfant.
Comprendre la colère et l’agressivité de l’enfant?
Comprendre et apaiser les rivalités fraternelles
Les rivalités entre enfants sont inévitables mais pas irréductible. Ces sont les parents qui augmentent les tensions ou qu’ils les diminuent. Il faut veiller à ne pas comparer les enfants entre eux et à ne pas les mettre en compétition. A ne pas se focaliser sur le bébé au détriment de l’aîné, qui ne peut voir son petit frère ou sa petite sœur que comme une rivale.
Il ne faut prendre systématiquement le parti d’un enfant contre l’autre sous prétexte que l’autre est plus petit. A ne pas prendre l’aîné comme un substitut parental en lui confiant la garde du plus petit, l’empêchant ainsi d’aller joué avec les enfants de son âge.
La cohésion sera assurée si chaque enfant est aimé et respecté et si les parents en fonction de leur propre vécu sont à même de montrer que les relations peuvent être faites de tendresse, de complicité et d’amour.
Parfois les rapports conflictuels entre parents et enfants nécessitent une intervention extérieure quand tous ce qu’ils ont tentés restent sans résultats. Une thérapie comportementale ou systémique peut être envisagée. Si vous êtes dans ce cas, laisser-moi vos sentiments ci-dessous ou vos coordonnées.