Comment le syndrome d’abandon prend toute sa signification dans vos relations affectives ?

 

 

 

Le syndrome d’abandon

Le sentiment d’abandon

La névrose d’abandon

Le rejet affectif

La manque d’amour

La surprotection maternelle

L’enfant séparé de sa mère

Les comportements sociaux du syndrome d’abandon

La peur de la solitude

La dépendance affective

Jusqu’où aller dans le besoin d’être aimé ?

La négation de soi

Comment guérir du syndrome d’abandon ou de l’abandonnisme ?

Thérapie du syndrome d’abandon

 

 

 

Le syndrome d’abandon

 

 

 

 

 

 

Le syndrome d’abandon ou abandonnisme est un état psychologique de sentiment d’insécurité permanent lié à une peur irrationnelle d’être abandonné. La personne qui souffre d’un état d’abandonnisme est en demande d’affection pour combler un manque originel (séparation traumatisante du passé, ou manque d’amour réel ou imaginaire).

Si vous avez peur que l’on vous quitte, que vous êtes très exigeant(e)avec votre partenaire, et que vos attentes affectives sont démesurées et toujours insatisfaites, lisez ce qui suit pour enfin mettre un terme à vos troubles affectifs. Pour guérir du syndrome d’abandon il faut savoir reconnaitre votre souffrance et la reliée à ses causes. Nous avons rarement conscience de l’origine de nos troubles affectifs, mais en apprenant à les identifier, nous serons capables de les transformer.

 

 

 

 

L’origine du syndrome d’abandon

Il prend naissance dès nos premières relations affectives avec la mère. C’est elle qui apporte l’amour et la sécurité, et subvient aux besoins de l’enfant.

 

A l’origine de l’abandonnite, il y a toujours un abandon vécu. Cet épisode a eu lieu pendant la vie fœtale, ou au cours de l’enfance. Peur d’adultes confrontés à une séparation pensent que celle-ci est à l’origine de leur souffrance jusqu’au moment où ils réalisent que la souffrance extrême qu’ils éprouvent aujourd’hui à son origine dans un abandon qu’ils ont vécu bien antérieurement.

Très souvent le souvenir de cet épisode n’est plus conscient chez la personne qui souffre d’abandonnisme et ne l’associe pas forcément à véritable abandon. Qui plus est-elle trouvée que ce qu’elle ressent est disproportionné par rapport à l’événement vécu.

 

 

 

 

Le sentiment d’abandon

Le sentiment d’abandon n’est pas une émotion et il peut être plus ou moins supporté suivant la sensibilité des gens. Lorsqu’il est mal supporté, le sentiment d’abandon se traduit par une série de manifestations physiques et psychiques pouvant aller du simple serrement de cœur à l’anxiété, et de la dépression à l’agressivité.

Mais c’est plus le renoncement et le repli sur soi-même qui prédomine avant tout. La personne qui éprouve un sentiment d’abandon se sent « mise à l’écart ». Elle se sent indigne. L’abandonné (e) ressent souvent aussi une culpabilité et un grand sentiment de dévalorisation d’elle-même. De cette dévalorisation, qui ne consiste en une façon de voir les choses issues de son mental, elle déduit qu’elle n’est pas digne d’être aimée. Le mental désigne tous les barrages que nous établissons pour nous protéger des souffrances qui nous sont infligées par le monde extérieur y compris la souffrance inhérente à l’abandon. Le mental fait obstruction aux émotions inhérentes au sentiment d’abandon. Je vous en apprendrai plus sur ce point après.

 

 

 

 

La névrose d’abandon

Les sujets présentant cette névrose sont nommés abandonniques.  Cette dénomination est définie de la façon suivante : « Sentiment et état psychoaffectif d’insécurité permanent, lié à la crainte irrationnelle d’être abandonné par ses parents ou ses proches, sans rapport avec une situation réelle d’abandon.

 

On retrouve chez les abandonniques un fond d’avidité affective insatiable qui produirait un mélange d’angoisse, de jalousie, d’agressivité réactionnelle. Exigence, mise à l’épreuve de l’autre pour s’assurer de son intérêt et de dévalorisation de soi se traduisant par : « Je ne suis pas aimé parce que je ne suis pas aimable. »

 

 

 

Le rejet affectif

Pour certains auteurs le rejet serait plus dur à vivre que l’abandon, car il consisterait en un acte plus violent. Celui ou celle qui rejette aurait en effet une attitude active absente dans l’abandon. Ainsi, l’abandon serait plus passif que le rejet, mais peu importe qu’il soit abandonné ou rejeté, dans les deux cas, il éprouvera un sentiment d’abandon ou se sentira rejeté et il en souffrira.

 

 

 

Le manque d’amour

Le manque d’amour peut engendrer chez l’enfant un sentiment inconscient de culpabilité. L’enfant fera alors tout pour attirer l’attention vers lui par des caprices ou des accès de colère que nous retrouvons chez l’adulte. Ce qui peut susciter de la réprobation par la mère « ou le père » dans certains cas sera interprété comme du rejet par l’enfant. La culpabilité s’exprime alors de la façon suivante : « Si je n’ai pas été aimé, c’est que je ne suis pas digne d’être aimé ».

 

 

 

La surprotection maternelle

La surprotection maternelle se caractérise par un surinvestissement de l’enfant. En surprotégeant son enfant, la mère peut créer une relation de dépendance. Cela se traduira plus tard par de la dépendance affective avec les autres, et par le besoin d’être toujours rassuré par la partenaire.

La demande est tellement constante qu’elle génère à la longue une lassitude et donc un retrait de l’amour et des élans de démonstration affective du conjoint. Ici le sentiment d’abandon survient après coup et n’est pas dur à une séparation traumatique avec la mère.

 

 

 

L’enfant séparé de sa mère

La séparation de l’enfant avec sa mère n’est plus à démontrer/ L’enfant » bien aimé » construira des relations saines avec son entourage affectif. L’enfant mal « aimé » les détruira par son besoin irrépressible de réparer une estime personnelle défaillante. Il fait porter le blâme sur les autres en leur reprochant leur manque d’attention.

A l’origine de l’abandonnite, il y toujours un abandon vécu. Cet épisode a eu lieu soit dans la vie fœtale, soit au cours de la prime enfance. Très souvent le souvenir de cet épisode premier n’est plus conscient chez la personne qui souffre d’abandonnisme et qualifie de « normal » l’épisode traumatisant et ne l’associe pas forcément à un véritable abandon.

Ainsi s’empresse-t-elle d’oublier ou de nier le traumatisme initial en le minimisant ou en le normalisant. Très souvent la personne trouve que ce qu’elle ressent est disproportionné par rapport à l’événement vécu.

 

 

 

 

Les comportements sociaux du syndrome d’abandon

 

 

 

 

Le sentiment d’abandon se traduit par toute sorte de manifestation : Repli sur soi, dépression, anxiété, agressivité, angoisse, automutilation, sentiments d’injustice, d’impuissance et d’insécurité. Le souvenir d’un abandon mal vécu, non surmonté ou trop vite refoulé dans la petite enfance a des répercussions à l’âge adulte. Il peut amener à une dépendance extrême et infantilisante.

 

 

La peur de la solitude

Romain vient me consulter parce qu’il est tombé sur un de mes articles qui parle de la solitude. Il a 48 ans et travaille dans l’imprimerie. Sa femme est décédée après une longue période de souffrance. A présent qu’elle n’est plus là, il redoute que sa peur de sa solitude qui existait déjà avant qu’elle ne décède devienne plus intense.

Il fait donc tout pour s’entourer et il a tellement peur de se retrouver seul qu’il demande à sa compagne actuelle qu’elle soit présente quand il travaille sur son Pc, et il ne comprend pas pourquoi elle si refuse si souvent. Bien sûr il ne lui dit pas : « Viens m’accompagner, car je me sens perdu si je me retrouve seul sur mon Pc », mais « Viens avec, s’il te plait car j’ai quelque chose d’intéressant à te montrer sur internet », alors qu’il n’a vraiment rien d’exceptionnel à lui montrer. Cela dépeint l’attitude de Romain depuis le décès de son épouse.

Je lui demande ce qu’il ressent et me répond qu’il est triste et que cette perte l’a traumatisé. Certes, il refait sa vie avec une femme qu’il aime, mais il vit en permanence dans la peur que cette dernière assez indépendante, y compris financièrement ne le quitte. Romain m’explique alors que ces sentiments il les a déjà éprouvés lorsqu’il était enfant. Il avait 7 ans quand ses parents décidèrent de l’envoyer en pension en Allemagne. Par la suite, il ne revint qu’une ou deux fois par an auprès de ses parents. Il dit leur en vouloir tout en étant reconnaissant que l’éducation lui a été profitable à tous les niveaux. Je lui demande s’il ressent de la colère ou de la frustration ? Il me dit que non. Dans la foulée, il ajoute que le départ de da femme lui a fait ressentir la même chose : une grande tristesse, mais aucune colère ni de frustration ou d’autres émotions négatives de cette sorte.

« Et que ressentez-vous quand votre amie refuse d’être présente à vos côtés ? » Là oui, c’est vrai, je ressens de la colère mais je la retiens, car elle est totalement disproportionnée. Et du même coup je suis encore plus gentil avec elle. L’attitude de Romain est classique. Il culpabilise d’avoir eu ses pensées et la boucle se referme. Quand je lui fis prendre conscience qu’il ressentait une vraie colère contre ses parents, mais que son mental s’obstinait à lui dire le contraire, il put commencer à ses libérer de ses émotions.

 

 

 

 

La dépendance affective

La dépendance affective s’observe souvent à travers les qualités de la relation amoureuse. Si les besoins affectifs ne sont pas satisfaits, la personne éprouve de la frustration, une souffrance sans pour autant arriver à se détacher de son ou sa partenaire. Il y a un besoin constant de se faire aimer ; parce qu’il subsiste la peur que les gens la rejettent. Ses amis sont pour elle une bouée de sauvetage. Elle s’accroche à eux comme si sa vie en dépendait

 

 

 

La personne dépendante affective est en quête d’amour et de reconnaissance, parce qu’elle ne parvient pas à s’aimer suffisamment par elle-même. Elle a des difficultés à s’estimer à sa juste valeur, et va donc se centrer sur les autres. Elle donnera beaucoup dans le but de recevoir et donc de se valoriser. Elle se souvent incapable de dire non, de poser des limites, de s’affirmer, parce qu’elle a une opinion négative d’elle-même.

 

 

La dépendance affective de Sandrine :

Sandrine a 25 ans et est célibataire. Elle rêve de vivre une relation passionnée et épanouissante, mais elle n’y arrive pas. Quand elle rencontre quelqu’un, elle se rend bien compte qu’elle répond aux moindres attentes de celui-ci et qu’elle tolère des attitudes inacceptables.

Elle constate qu’elle remplit des tâches dont elle n’a aucune envie à seule fin de « préserver l’équilibre du couple ». Paradoxalement, elle est parfois trop exigeante et trop exclusive. Elle réagit contre ses mauvais penchants en acceptant des compromis qu’elle trouve difficile, mais cela lui permet de ne pas perdre l’autre !

Alors qu’elle tout pour être heureuse selon ses propres mots, elle ne l’est pas. De façon régulière ses amis l’on quitté alors qu’elle avait tout mis en place pour que la relation puisse perdurer.

Sa dépendance affective prend différentes formes : Sandrine attend constamment que son partenaire lui propose quelque chose. Elle n’entreprend rein par elle-même, ni pour elle-même de peur qu’il ne soit pas d’accord ou veuille faire autre chose. Elle se soumet à ses caprices afin de ne pas le blesser ou de de peur qui ne la quitte.

 En fait, la peur d’être délaissée, abandonnée, sous-tend toute sa vie affective. C’est cette peur qui est à l’origine de son attitude de compromis et de soumission. Sandrine se manque de respect à elle-même en agissant de cette façon, et ce faisant elle ne peut s’attendre à être respectée par son ami. Elle en a conscience mais ne peut s’empêcher d’agir comme cela ?

 

 

 

 

Jusqu’où aller dans le besoin d’être aimé(e) ?

Il peut exister des dépendances extrêmes aux signes de reconnaissance et d’attachement à autrui. Ainsi les personnes « trop gentilles » peuvent étouffer les autres par leur sollicitude, leurs cadeaux excessifs. Celles-ci pensent de la façon suivante : « je suis trop occupée à faire plaisir, et trop centrée sur les autres. J’ai toujours l’impression de leur devoir quelque chose. Il m’est impossible d’arriver quelque part sans cadeau, et en général plus je doute de l’estime qu’on me porte et plus le cadeau est gros.

Je me sens en permanence l’obligée des autres. Il ne me vient jamais à l’esprit l’idée que l’on pourrait me devoir de la reconnaissance, ou se sentir redevable à mon égard. C’est toujours moi qui me sens en dette.

Dans le cas de l’abandonnisme, les personnes réagissent de manière très violente : (intérieurement par la souffrance, ou extérieurement par les reproches ou les larmes) à tout ce qui leur apparaitra comme une forme de recul ou de prise de distance. Pour certains cas, les personnes souffrant d’abandonnisme vont très vite chercher à « chauffer » les relations, à les faire passer sur un mode affectif : copiner trop vite avec une nouvelle connaissance, avoir une intimité avec un collègue de travail récemment arrivé etc.

 

 

 

 

La négation de Soi

Extrait de la blessure d’abandon de Daniel Dufour

 

Laurence est célibataire et travaille dans la publicité. Elle passe tout son temps libre à organiser des weekends pour ses copains et ses copines. Elle s’investie beaucoup pour que tous soient heureux et satisfaits. A la fin de ces moments passés en groupe elle se sent triste parce qu’elle ne supporte pas les départs et les séparations. Souvent elle explose de colère reprochant à ses amis de ne pas être reconnaissant de tout le travail qu’elle fait pour eux. Puis de ne pas penser à elle lorsqu’ils organisent un diner ou une autre activité de leur côté. Elle désire être au courant de tout ce qui se passe dans la vie de chacun et réagit très vite fortement lorsque quelque chose lui est caché. Elle se culpabilise ensuite de son habitude mais ne supporte pas d’être tenue à l’écart. Elle me dit avec ses propres mots : « Toute chose qui ne m’est dite est pour moi synonyme de mépris de ma personne, et me fait très mal. Je me sens alors salie et abandonnée par l’autre.

Je lui pose la question : « Comment réagissez-vous si cela se produit ? » Elle me répond : « Soit je ne vois plus la personne parce que je pense qu’elle a dû agir ainsi pour me nuire, soit je lui demande une explication, et si celle-ci me parait valable, je poursuis la relation.

 

Laurence dit qu’elle toujours été comme cela : à l’écoute des autres afin que ceux-ci se sentent bien en sa compagnie. Aussi loin qu’elle se souvienne elle agit de la sorte notamment envers son père, un militaire de carrière qui ne vivait que très rarement à les siens. Elle faisait alors en sorte que la maison soit parfaite pour son retour, et mettait un point d’honneur à ce qu’il n’y ait pas de problème entre son père et sa mère ainsi, qu’entre son père et ses deux frères. Elle était la plus malheureuse des filles si son père ne passait pas de bons moments chez lui, ce qui se révélait être malheureusement le cas. Elle se rappelle aussi les moments qui entouraient les départs de son père, elle dit avoir alors ressenti « une véritable déchirure ». Elle reconnait du reste que depuis ces moments qu’elle ne supporte plus les départs et les au-revoir.

Laurence agit de la même façon à l’agence de publicité dans laquelle elle travaille. Elle fait tout son possible afin que les autres se sentent bien. A commencer par son patron pour qui elle éprouve une grande admiration. Elle fait des heures supplémentaires, le plus souvent non rémunérées. « J’agis ainsi parce que je souhaite que l’harmonie règne sur min lieu de travail. Autant que dans ma vie privée. » Laurence ses retrouve pourtant régulièrement en butte à des vexations et à des attitudes de rejet qui la blesse. Il lui arrive alors de s’isoler et de ne plus vouloir rencontrer qui que ce soit. Dans ces moments-là elle est obligée de constater que très peu d’amis lui font signe et que ces connaissances l’ignorent tout simplement.

« Que ressentez-vous quand cela arrive ? »

Une immense tristesse, mais comme je ne suis pas une personne qui se laisse abattre par l’adversité, je me reprends et je vais de l’avant.

« Que faites-vous de votre tristesse ? »

Je pleure, ce qui me fait du bien même si cela ne m’empêche pas d’être tendue et surtout même si cela ne résout en rien le problème.

Cet exemple est celui d’une personne prête à tout afin de satisfaire l’autre et les autres. A un point tel qu’elle n’en n’arrive pas à se respecter elle-même, à être incapable de dire non, à accepter des humiliations et des vexations de toutes sortes ; Cette attitude qui consiste à se mettre ne entièrement à la disposition des autres est motivée par une peur panique de ne pas être appréciée et aimée. Elle est excessivement répandue. Que se passe-t-il dans la tête de la personne ? Si elle dit non à l’autre ou n’agit pas selon ce que l’autre lui demande, celui-ci sera mécontent et risquera fort de lui en vouloir.

Tôt ou tard la punition que l’abandonnique craint le plus : être rejeté, délaissé. L’idée lui ne tellement insupportable et douloureuse que l’abandonnique préfère aller contre lui-même, ne pas se respecter et se faire le plus petit possible. Mieux vaut rester dans une relation, quitte à ce qu’elle ne soit pas très gratifiante, plutôt que de se retrouver seul, se dit-il. Il met alors ne place toute une série de comportements sociaux qui font de lui « une bonne pâte », une personne « facile à vivre » « merveilleuse », car entièrement dévouée aux autres. En fait l’abandonnique ne supporte pas que l’on ne s’entende pas et que l’on se dispute autour de lui.

Il se plaint par moments de ne pas être respecté, mais il revient très vite sur sa plainte. Il préfère choisir de souffrir plutôt que de faire souffrir l’autre ou les autres, en espérant que sa façon d’être lui apportera en retour la considération, le respect et l’amour d ceux qui l’entourent.

Bien évidemment son attitude ne lui apporte la plupart du temps que la condescendance, le d’irrespect et de l’indifférence, ce qui renforce le cercle vicieux dans lequel l’abandonnique évolue.

 

 

 

Le doute abandonnique

« L’abandonné » s’abandonne lui-même car il a peur d’être encore abandonné : ne plus s’engager, ne pas s’impliquer pour ne plus risquer d’être abandonné ou trahi. Il doute beaucoup de lui mais encore plus des autres à lui prodigué le soutien, l’affection et de la bienveillance » dont il a besoin. Il fuit l’aide qu’on pourrait lui apporter et paradoxalement, il reproduit toujours les mêmes scénarios en entretenant des relations de dépendance.

 

 

Un manque de détermination

Guérir du syndrome d’abandon, c’est avoir une réelle détermination et une volonté sans faille pour s’en sortir ! Pourquoi ? Tout simplement parce que l’abandonné doit prendre la responsabilité d’agir pour lui-même. Or dans ce cas de figure ce n’est pas l’adulte responsable qui prend la décision, c’est « l’enfant abandonné » en vous qui réagit. Par exemple : « L’enfant abandonné en vous » manque de confiance en lui. Il a peur d’aller vers l’inconnu et il ne croît pas que l’on puisse s’intéresser à lui en toute sincérité. Il a appris à se méfier des autres…

 

 

 

 

Comment guérir du syndrome d’abandon ?

 

 

 

 

Inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur. Vous cherchez éperdument à compenser le manque de nourriture affective en essayant de puiser ou de soutirer aux autres des bribes d’affection. Cependant quand vous arrivez à trouver une personne qui répond à vos exigences d’amour, vous finissez par épuiser ses ressources parce que vous en demandez toujours plus. De nouveau frustré par l’éloignement du conjoint, vous lui ne faites le reproche. Et c’est parti pour un deuxième tour. Guérir du syndrome d’abandon est complexe et doit être étudié au cas par cas, même s’il existe des généralités de comportement.

 

 

Comment se donner de l’amour ?

Il faut d’abord libérer la culpabilité de l’enfant en vous pour réussir à vous donner de l’amour. L’enfant intérieur à intérioriser qu’il était responsable de la séparation. Il s’est dit : « Je ne suis pas digne d’être aimé, c’est pour cela que ma mère m’a abandonné (e).

Bien sûr un enfant ne se dit pas cela mot pour mot, amis il le ressent comme tel. Ensuite il faudra convaincre son enfant intérieur qu’il est digne de recevoir de l’amour. Pour ce faire la méthodologie que j’utilise « méthode REVLA qui s’appuie sur la thérapie comportementale et cognitive, permettra à l’enfant en vous de se réparer. Une reconfiguration du ou des traumatismes pourront être éliminés par Hypnose ; De nouveaux comportements adaptés seront proposés avec des techniques pour améliorer l’estime et la confiance en soi.

 

 

 

 

Mon syndrome d’abandon

 

 

 

 

Vous avez sûrement déjà entendu parler d’une personne qui monte une association contre une maladie incurable parce qu’un de ses proches en est décédé ? Où qu’après avoir fait le mal autours de soi, une intervention divine nous incite à écrire un livre ? J’en suis sûr que oui et je pense que vous trouvez cette démarche admirable. Eh bien il en est de même pour moi. Après avoir guéri de mes souffrances abandonniques, l’envie d’aider les autres s’est imposée à moi de manière plus qu’évidente. Et qui peut mieux que quelqu’un qui a vécu les mêmes souffrances que vous, peut en parler. Non seulement en parler, mais vous apporter l’aide que j’ai reçu d’un éminent thérapeute décédé aujourd’hui.

 

Je me suis présenté chez ce psy à 21 ans. Ma vie était un grand désordre social et affectif. Je venais d’être éconduit gentiment par la femme dont j’étais très amoureux. C’est cette séparation douloureuse qui m’a motivé à prendre rendez-vous chez ce psy. J’ai évoqué lors des premières séances mon instabilité affective.  Je ne m’investissais pas dans les relations affectives et amicales afin de ne pas souffrir par d’éventuelles ruptures et parfois quand force de constater je n’aboutissais à rien, je m’investissais trop.

 

J’avais beaucoup d’exigences envers ma partenaire, j’étais jaloux, je demandais à êtres sécurisé constamment, j’offrais des cadeaux et j’anticipais ces volontés (inconsciemment pour qu’elle besoin de moi et qu’elle se sente redevable etc.) J’étouffais tout le monde et ce que je redoutais finissais toujours par arriver. A cette époque je n’avais pas conscience de vivre avec un sentiment d’abandon. C’est mon psy qui a mis en évidence ce comportement. Après les investigations classiques, j’ai pu mettre en exergue les situations que j’avais interprétées ou ressenties comme un abandon. Les voici ?

 

J’ai failli ne pas naître. Ma mère a voulu m’avorter et nous savons qu’au stade intra-­‐ utérin le fœtus ressent les humeurs et les émotions négatives de la mère : On peut dire que la sensation d’être abandonné avait été semé dans le cocon maternel. Quand ma mère me déposait à la crèche, uniquement pour faire quelques courses, je pleurais toutes les larmes de mon corps : Il faut savoir que le syndrome d’abandon n’est pas tant l’importance de

L’abandon au sens dramatique du terme comme ceux qui ont été abandonnés réellement pendant des années. Mais la sensibilité de chacun concernant la sensation d’être abandonné.

 

L’enfant dans le placard : Je me suis plusieurs fois retrouvé enfermé dans un placard. Autant dire que le sentiment d’être abandonné à mon triste sort était conséquent. Oui il n’était pas rare quand nous faisions une bêtise que mon père nous enferme ma sœur et moi dans un placard. Mon père abandonne mon chat pendant que ma mère survivait en Allemagne dans un coma profond suite à une embolie pulmonaire :

Deux abandons successifs : Notre mère nous abandonne (au sens figuré) ma sœur et moi pendant 3 mois. Mon père ne pouvant plus gérer la situation abandonne notre chat qui nous apportait du réconfort pendant l’absence de notre mère. Le chat se sentant lui aussi abandonné faisait ses besoins partout dans la maison sauf dans sa litière, et a été abandonné réellement dans les bois. En fait toute la famille restante s’est sentie abandonnée.

 

Mon père m’a jeté dehors quand je suis rentré de mon service militaire : Je n’ai pas eu le temps de me remettre d’un an d’un camp disciplinaire parachutiste que dès que je suis rentré et après six mois d’absence, mon père ne m’embrasse même pas. C’est ma mère qui a eu la lourde responsabilité et sous l’influence et l’asservissement de son mari de me demander de quitter le « nid-­‐familial ». Tout en m’accompagnant dans la cuisine elle répète ses propos. « Je ne veux pas d’un parasite à la maison ». Nouvel abandon !

 

La suite vous la connaissez ? Désordre social et affectif, incapacité à se fixer professionnellement, je squattais chez les uns et les autres etc. Quelques semaines de thérapie s’écoulent et mon psy m’annonce que lui aussi va m’abandonner. Il part en Province ! Bien sûr c’est moi qu’il l’interprète de cette façon. Mais cette fois-ci il ne m’abandonne pas, il me propose des consultations hebdomadaires par téléphone. J’accepte sa proposition avec quelques doutes quand-même. Je ne m’imaginais pas que l’on puisse faire un travail thérapeutique conséquent sans le visuel du thérapeute. Bien mal m’en a pris ! J’avais son soutien bienveillant et son empathie durant les séances et j’appliquais quotidiennement ces précieux conseils.

 

 

 

 

Thérapie du son syndrome d’abandon 

 

 

 

 

 

Voici à présent les précieux conseils qu’il m’a prodigués et que j’utilise pour le syndrome d’abandon, ainsi l’ expérience de 20 ans de thérapie !

 

  • Être entendu et accompagné : La première réponse à votre détresse sera d’exprimer ce qui brûle, ce qui meurtrit, ce qui pèse (c’est la parole qui libère). Ecouter, entendre, prendre la mesure de la douleur, percevoir le désespoir sans le minimiser, c’est la coopération entre l’adulte souffrant d’un sentiment d’abandon et son thérapeute.

 

 

  • Adopter l’enfant abandonné : Par définition l’enfant abandonné en vous se sent seul. Il aura besoin de tout votre soutien affectif en lui montrant qu’il compte pour vous. Vous allez l’apprendre à l’aimer (vous aimez) selon les besoins qui seront formulés et reconnus lors de la séance thérapeutique. « L’adulte agit selon un schéma de pensée qui est dicté par l’enfant abandonné et qui le place dans une situation de dépendance affective. Il compense son manque d’amour et de confiance en s’oubliant lui-même au profit de l’autre. Une prise de conscience s’impose pour comprendre le dialogue intérieur.

 

Deux entités se prononcent !« Qui communique à ce moment précis avec l’autre ? L’adulte qui raisonne objectivement ou l’enfant abandonné qui réagit subjectivement ? La thérapie cognitive permettra de faire cette distinction pour trouver votre autonomie et votre indépendance affective. Exprimer plus simplement, c’est établir un dialogue intérieur avec son enfant abandonné. Reconnaître et libérer les émotions négatives et limitantes :

L’adulte qui souffre d’un sentiment d’abandon repousse encore loin de lui ses émotions. L’enfant abandonné a pu ou a ressenti de la peur, de l’impuissance, de la culpabilité, de la colère et de la tristesse qu’il n’a jamais exprimée.

La sophrologie et l’hypnose sont deux méthodes que j’utilise afin de reconfigurer des situations inachevées, ou traumatisantes. Dans un état de relaxation profonde ou état de conscience modifié, le consultant guidé par le thérapeute permettra la transformation des associations négatives et de l’affect réel ou imaginaire. Ce sont nos émotions et ce qui appartient au domaine du refoulé (l’inconscient) qui doit être conscientisé.

 

 

  • Estime personnelle et manque de confiance en soi : L’abandonné ne s’estime pas suffisamment pour avoir une confiance en soi inébranlable. Il joue souvent un rôle pour ne pas montrer ses faiblesses. N’étant pas dans un rapport authentique avec les autres, il se ment à lui-même.

L’entourage le juge sur ce qu’il représente et non sur ce qu’il est véritablement. Du fait il ne sent jamais une réelle symbiose et se sent toujours abandonné. « J’ai appris à être moi-­même » c’est ce que ma relaté un patient pour entretenir des rapports vrais avec les autres.

 

  • La thérapie cognitive et positive:  Basée sur la suggestion il nous est recommandé de répéter plusieurs fois et avec conviction que nous avons de la valeur. Des formules courtes et précises induites dans un état d’esprit optimal permettent d’engendrer cette dynamique de confiance en soi.

 

  • Communication et affirmation de soi : S’affirmer et exprimer ses besoins ne s’improvisent pas. Nous confondons nos désirs avec nos besoins fondamentaux. Être respecté, c’est en filigrane recevoir de l’amour. Si vous vous sentez incompris(e), c’est sûrement que vous ne réussissez pas à formuler avec clarté et transparence. Donc vous allez apprendre à maîtriser l’art de communiquer pour convaincre votre interlocuteur en toute circonstance. Dans le syndrome d’abandon, ce n’est pas l’adulte qui s’exprime, c’est l’enfant abandonné ! Ces mots sont teintés d’une demande implicite et supplicatoire. Soit il s’exprime par le caprice, par l’excuse, par la colère pour obtenir ce qu’il désire ou par chantage…

 

 

  • La communication non violente de Marchal Rosenberg et l’analyse transactionnelle : Ce sont les méthodes qui vous permettront d’exprimer ; Sentiments et besoins de façon objective, afin de trouver des accords sans laisser vos émotions perturber les relations.

 

 

Prendre la décision de se libérer du syndrome d’abandon :

Vous avez maintenant tout le processus pour prendre la décision de sortir définitivement du syndrome d’abandon. Décidez pour vous-même. Choisissez-vous, et ayez l’audace de prendre votre droit au bonheur et à l’amour…

 

 

 

 

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