Reconnaître une phobie scolaire ? Symptômes  de la phobie scolaire ? Comment vaincre la phobie scolaire ?

 

 

 

 

Comment reconnaître une phobie scolaire, d’une angoisse de séparation ? D’une peur de mal faire,  et peut-être d’une peur excessive de se faire agresser par ses camarades? D’une phobie sociale...Les réactions phobiques d’aller à l’école sont de plus en plus fréquentes,  et les parents sont  souvent impuissants à rassurer leurs enfants. La thérapie comportementale et cognitive nous expliquent  la phobie scolaire et nous propose des solutions.

 

 

 

 

Phobie scolaire

 

 

 

 

Reconnaître une phobie scolaire

 

La phobie scolaire ne concerne pas les réactions anxieuses observées à l’entrée en maternelle, très fréquentes, rapidement résolutives en quelques semaines, et ne dépassant pas un trimestre dans la plupart des cas.

 

Ces réactions anxieuses correspondent en général à l’apparition d’autres phobies – peur de l’obscurité, ou d’aller seul au fond du l’appartement par exemple. On retrouve parfois dans les antécédents de phobiques scolaires une angoisse intense; et durable à cette période, qui n’a donc pas disparu au bout de quelques semaines après la rentrée des classes, mais qui a persisté, se manifestant par des cycles d’absentéisme et de résignation.

 

La phobie scolaire diffère, enfin des troubles de conduite ou d’un absentéisme scolaire vécu sans culpabilité par l’enfant, s’accompagnant d’école buissonnière, de fugues et de divers actes antisociaux comme des vols, du vandalisme, voire des agressions.

 

Dans la phobie scolaire il s’agit bien d’angoisse de séparation, de performance ou d’anxiété sociale généralisée. L’ensemble des symptômes se produit soit lors de la confrontation à la situation anxiogène, en l’occurrence le départ à l’école, soit de l’anticipation de cette confrontation. Evoquer avec l’enfant l’éventualité d’aller, pour quelques instants à l’école, suffit parfois à déclencher une véritable panique, mais certaines phobies ne se manifestent pas par des signes anticipatoires.

 

 

 

 

Phobie scolaire

 

 

 

 

Les symptômes de la phobie scolaire

 

  • L’enfant présente un certain nombre de symptômes aisément reconnaissables :

 

  •  Détresse émotionnelle intense avec somatisation (nausées, vomissements, douleurs abdominales diarrhées, céphalées)

 

  • Troubles neurovégétatifs (nausées, sueurs, tachycardie)

 

 

  • Crises d’agitation, violences physiques, contre les adultes tentant de convaincre ou de contraindre l’enfant, (raptus anxieux sur le chemin de l’école avec tentative de fuite).

 

 

Les symptômes de la phobie scolaire

 

Ces réactions physiques et émotives s’accompagnent de peurs exprimées, dont il est difficile d’apprécier la part de rationalisation secondaire (peur d’un maître vécu comme agressif ou moqueur : peur des camarades ; peur de rougir ; peur d’être interrogé ; peur de se déshabiller en public pour les cours d’éducation physique). En général, les explications du jeune ne suffisent pas à justifier son refus. Il réalise lui-même, par exemple, que, malgré les encouragements d’un maître par ailleurs vécu comme agressif, il continue à ressentir une forte angoisse à l’idée d’aller à l’école.

 

 

De l’angoisse de séparation à la phobie scolaire

 

Le refus anxieux de l’école peut être associé à une angoisse de séparation. Il s’agit alors en général d’enfants âgés de moins de 12 ans chez qui on retrouve souvent des événements déclenchants (maladies, décès, changements d’école, déménagements, ou abandons réellement vécu). 

 

L’angoisse de séparation est « une anxiété excessive lorsque le sujet est séparé des personnes auxquelles il est principalement attaché, sa mère en particulier. Cette anxiété a un caractère intense, durable, restreignant les activités de l’enfant ou interférant sur son bien-être émotionnel, et elle peut aussi exister bien sur  sans refus scolaire. Dans la plupart des cas, il s’agit d’abord d’une réaction phobique à un aspect de l’environnement scolaire, en présence ou en l’absence d’un parent.

 

 

 

 

Phobie scolaire

 

 

 

 

La phobie de ne pas être à la hauteur:

 

Il s’agit d’une peur excessive de se faire agresser par ses camarades, par exemple. Pour les comportementalistes,  il s’agit ainsi de mettre en évidence les stimuli anxiogènes du type : paniquer pour un devoir, peur d’avoir une mauvaise note, appréhension de certaines matières scolaires. Dans la perspective des théories de l’apprentissage, la phobie scolaire est un trouble émotionnel – excès d’anxiété – acquis à la suite d’événements « traumatisants » (agression, racket, voire agression sexuelle) pour l’enfant dans la situation scolaire. L’angoisse perturbe son comportement qui prend la forme d’évitement afin d’atténuer la peur. Par contre l’anxiété de performance (peur de mal faire) encore très prononcée chez les patients adultes appartient d’un point de vue diagnostique, à la phobie sociale.

 

 

Une phobie sociale généralisée:

 

Il s’agit dans ce cas d’une peur irrationnelle de situations où le sujet pourrait être observé attentivement par autrui, mais aussi de la peur de se conduire de façon humiliante en public, plus précisément une crainte excessive de la critique des enseignants et des camarades. J’ai souvent constaté chez ces enfants, indépendamment de leur âge, un manque de compétence sociales. Malgré la fréquence de l’anxiété sociale (timidité pathologique) chez ces enfants, les informations recueillies auprès des enseignants et des familles montrent que le groupe de pairs les accepte bien et que la timidité n’est pas une source objective de rejet.

La « chronicité » de la phobie scolaire dépend du degré de dépendance et du manque d’autonomie de l’enfant. La phobie scolaire concerne des enfants qui, de façon irrationnelle, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique quand on essaye de les y « forcer ». Cependant tout refus scolaire même tenace, ne constitue pas une phobie.

 

 

 

Vaincre la phobie scolaire

 

 

 

 

Les objectifs du traitement sont triples : aider au retour à l’école, réduire le handicap, prévenir les complications.

 

 

Les objectifs du traitement sont triples : aider au retour à l’école, réduire le handicap, prévenir les complications.

La thérapie cognitive et comportementale

La stratégie est tout d’abord de déterminer les stimuli anxiogènes responsables du maintien des manifestations anxieuses. Ces stimuli sont classés en deux types : internes, provoqués par le sujet (pensées, images, idées irrationnelles, croyances) et externes, provoqués par l’extérieur (séparation, interactions sociales).

Suivant le type de stimuli, le thérapeute visera le déconditionnement de l’anxiété et/ou l’apprentissage de réponses incompatibles avec l’anxiété, le but immédiat étant le retour rapide à l’école.

Quatre techniques sont généralement employées : la désensibilisation systématique, l’exposition graduelle aux stimuli anxiogènes, la restructuration cognitive et l’autocontrôle.

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