Pourquoi avez-vous peur de la séparation? Comment vous libérer de la peur de la séparation, et trouvez votre autonomie affective?

 

 

 

La peur de la séparation ne doit pas être confondue avec la peur de l’abandon, même si l’on retrouve des équivalents symptômatiques. La peur de la séparation à souvent son origine dans l’enfance. Une séparation prolongée avec la mère, trouble le nourrisson, l’enfant en bas-âge qui perd une figure rassurante, un lien fusionnel fondamental pour l’équilibre de l’enfant. Or cette peur de la séparation se réitère plus tard chez l’adulte lorsqu’il vit des situations, de rupture, de perte, d’abandon, et même de licenciement… Voyons à présent comment se traduit la peur de la séparation…

Commençons par la séparation de l’enfant avec sa propre mère. Il y a des mères qui sont angoissées à l’idée de laisser leur enfant. Par exemple, le premier jour de l’entrée en crèche. L’enfant intériorise le comportement maternel « anxiogène » comme une situation angoissante et le reproduira plus tard. De même une absence prolongée de la mère, et l’enfant se sent délaissé, abandonné… 

 

 

 

Peur de la séparation

 

 

 

Il y a une différence entre ce que j’ai décrit plus haut, et ce que vous devez savoir à présent. Il n’y a pas toujours un lien direct avec ce que vous avez vécu durant votre enfance. Des valeurs, des croyances, des schémas de pensées créent en vous la peur de la séparation. La première est:

 

 

La peur de faire souffrir

Effectivement celui ou celle qui voudrait rompre doit prendre une décision. Il ne ressent plus rien  pour son conjoint. Cependant il y a une chose qui l’arrête. Sa sensibilité, et sa culpabilité. Ils sont reconnaissants pour tout ce qu’ils ont pour fait pour eux, et ne veulent pas les faire souffrir. Ainsi ils peuvent se condamnez à rester en couple alors que ni l’un ni l’autre n’est heureux. Ne pas oser quitter quelqu’un sous prétexte de le faire souffrir est de faux arguments. Si nous restons avec l’autre nous le ferons souffrir inexorablement puisque que nous allons lui faire ressentir que nous l’aimons plus. Nous deviendrons irascibles, aigris. Ces couples-là perdent une chance de se reconstruire. Puis lorsque la décision est clairement formulée, l’autre peut menacer de se suicider. Ce chantage affectif est ambigu, et il ne faut pas le prendre à la légère. Il est préférable d’envisager de consulter un professionnel de la relation d’aide si vous vous trouvez devant cette impasse.

 

 

La peur de l’abandon

J’ai longuement décrit la peur de l’abandon, et pourtant la situation s’inverse, lorsqu’un conjoint décide de rompre alors que rien en vas plus dans son couple. Oui, mais il (elle) à peur de se retrouver abandonnée. La peur d’être abandonné(e) trouve son origine dans les liens fusionnels avec la mère lorsque l’enfant en est totalement dépendant. L’enfant reçoit de l’amour par les soins que la mère lui prodigue, et c’est ainsi que l’adulte recherche plus tard les mêmes comportements chez son conjoint. Alors l’initiateur de la séparation ressent une angoisse profonde: « qui va me donner de l’amour, me rassurer etc? » Et cela même, si nous n’aimons plus l’autre.

 

 

 

Peur de la séparation

 

 

 

La peur d’être remplacé

La peur d’être remplacé est inhérente à l’estime de soi, et aux rivalités infantiles. Etre remplacé nous renvoie à notre valeur personnelle: Et si je prends la décision de rompre et qu’il ou elle trouve un personne mieux que moi? » Comment peut-on se poser cette question alors que nous désirons plus partagé notre conjoint? C’est qu’il ne correspond plus à nos attentes! Oui mais, l’idée de s’imaginer notre ex heureux (se), et qui a réussi à survivre à la séparation est insupportable. « Et j’avais créé cette situation alors que c’est moi qui suit toujours insatisfait (e)? » Que ce soit acté, ou non la peur que l’autre trouve quelqu’un de mieux que nous, parce que nous somme pas sûr(e) de faire le bon choix

 

Lorsque  l’on a vécu l’abandon, il est aussi difficile de se séparer d’une personne que l’on a aimée. L’inconscient  ne fait pas la différence entre abandonner et être abandonné(e). Le sentiment de culpabilité est là aussi très présent:  » Comment puis-je faire subir cela à mon conjoint, alors que je maudis ceux qui m’ont abandonné? » Le deuxième sentiment paradoxal renvoie à notre propre abandon, et nous sombrons dans un état dépressif.

 

La peur d’être remplacé est liée aux rivalités infantiles. Lorsque les parents ont un deuxième enfant, l’ainé peut avoir la sensation d’être délaissé. Les parents s’occupent plus de nouveau-né puisqu’il est totalement dépendant d’eux. Je constate très que mes consultants ont souffert de préférence marquée. Et comme si cela ne suffisait pas, le frère ou la sœur rejetait ensuite  » le délaissé ». Etre remplacé est très difficile à vivre, et ce n’est pas toujours avouable car, nous ne savons pas si notre souffrance contenant des ressentiments est légitime ou non.

 

 

La peur de la solitude

Qu’est-ce que la peur de la solitude? Pourquoi avons-nous peur de ne retrouver seul(e)? Constatez que certains(es) se mettent en couple sans choisir la personne qui leur correspond parce qu’ils, (elles ont peur de se retrouver seuls(es). Le pseudo sécurité que nous procure l’autre est illusoire, et il vient inexorablement le moment où nous voulons nous séparer mais, la peur de se retrouver seul(e) l’emporte sur notre décision. Quelles sont les causes de ce manque d’autonomie et d’autosuffisance? Celle qui revient le plus souvent est une forme de dépendance à la mère. Une surprotection maternelle déresponsabilisant l’enfant qui  le conduit plus tard à rechercher cette omniprésence.

N’ayant pas non plus appris à se s’aimer, à s’apprécier, à aimer les moments où nous somme seuls, nous nous en remettons aux autres la charge de nous combler. Nous ne pouvons pas vivre sans les autres, puisque nous n’avons pas appris à vivre par soi-même.

 

 

Peur pour les enfants

Il est faux de croire que les enfants vont forcément souffrir de la séparation des parents. On se veut bienveillant envers les enfants, mais ils ressentent très bien la disharmonie dans le couple. Vous ne les protéger pas en restant dans un couple désuni, bien au contraire. Préférez la communication vraie. Ne dissimulez pas la vérité. De toute façon c’est vous que vous essayez de protéger en osant pas vous séparer.

 

 

La peur de perdre son confort

Bien sûr avec la peur de la séparation, il y a une perte de biens matériels qui  peut être considérable. Devoir tout recommencer, repartir à zéro, en laissant  derrière soi une vie confortable, est un crève-cœur. D’autant, que plus nous avançons dans l’âge, la peur de la séparation est « légitime », dans la mesure, ou, il ne faut pas faire d’erreurs en cédant à nos crises existentielles que l’on connait tous pour en avoir entendu parler. Si nous sommes dépendants financièrement de son conjoint, il va falloir se préparer dans tous le sens du terme. Travaillez plus, acceptez de vivre moins… Autant de questions qu’il faudra soulever pour ne pas faire d’erreurs…

 

 

La peur de l’échec

L’idée même de se séparer est inconcevable pour ceux qui sont sous l’influence de leur religion ou : « on s’engage pour le meilleur et pour le pire ! » La séparation est ressenti comme un échec personnel : « je n’ai pas réussi à être heureux (se) ;  rendent mes parents fiers de moi, etc. La peur de échec  est reliée aux injonctions parentales, ou il fallait toujours faire de son mieux, être premier (re). Elle nous ramène à notre sentiment de valeur personnelle.

L’échec doit faire partie de votre expérience de vie. Il est nécessaire à l’évolution. Les personnes rencontrées passent dans votre vie pour que vous puissiez apprendre. L’échec ne résulte pas de l’échec au sens propre, mais de la fin d’un processus qui arrive à son terme. Vous pourriez fermer les yeux sur votre réalité, mais vos émotions qui l’emportent sur votre raisonnement, annoncent que la fin de votre couple est inéluctable.

 

 

Si vous êtes en conflit de façon récurrente dans votre couple, ou que la séparation de façon plus générale avec les êtres chers vous ronge, que vous soyez dans le doute quant à une décision à prendre, et que vous avez besoin de conseils avant de prendre la décision de vous séparer, vous pouvez m’appeler gracieusement pour faire le point sur votre situation.

 

 

 

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